JÉRÔME

Mardi 19 au samedi 23
octobre à 20 h
et dimanche 24 octobre à 18 h

Yann Karaquillo

Jérôme de Jean-Pierre Martinet
une série théâtrale.
Lumières : Franck Roncière
Compagnie La Corde Verte

« Pour moi l’un des plus grands romans de langue française, injustement méconnu, «Jérôme.» de Jean-Pierre Martinet m’a attrapé par le pan de chemise pour ne plus me lâcher. Je comprenais confusément
qu’il avait tout à voir avec le théâtre… L’histoire, comme souvent, pleine de bruits et fureurs est encore racontée par un idiot, un monstre de Faulkner, de Dostoïevski, un assassin, un demeuré en victime expiatoire foutrement dangereux. Ici, on rit devant tant de malheurs, car « La première fois tout est tragique !… La deuxième fois, tout est grotesque !… »
Yann Karaquillo

 

Coup au coeur
Jérôme / Jean-Pierre Martinet/ Yann Karaquillo

Sublime, tragiquement sublime.
« FOU RIRE »

Martinet, mort en 1993, a refusé tout compromis avec ce dégoûtant monde.
Sa façon à lui de vivre était de submerger le vice par le vice, la honte par la honte, le dérèglement par un dérèglement plus déréglé encore.
Il y a chez Martinet, quelque chose d’un Rimbaud, d’un Gogol, d’Artaud, de Céline, de Dostoïevski.
Si on entre, sans difficulté dans cette oeuvre, c’est grâce au travail et au talent de Yann Karaquillo.
Oeuvre énigmatique et fascinante.
Dans la période angoissante et catastrophique où nous vivons, nous ressentons le besoin urgent d’un théâtre, dont la résonance en nous soit profonde.
Lucidité déchirante. C’est un texte dont on sort meurtri, comme d’une haie d’épines. Les mots font feu. Cet homme est resté jeune, on pense à un enfant qui aurait grandi sans vieillir.

Hier soir à la première de Jérôme, Martinet a eu le droit à la reconnaissance de quelques spectateurs.
Cette soirée me marquera à jamais, comme ma première rencontre avec le journal de Gombrowicz.
Il faudrait parler de la bande son d’une justesse inouïe qui accompagne ce voyage, des lumières de Franck Roncière, subtiles, discrètes, de l’humour grinçant qui m’a fait éclater de rire en plein pathétique.
L’auteur décrivait ainsi sa vie : « Parti de rien, Martinet a accompli une trajectoire exemplaire, il n’est arrivé nul part »
Sans doute, mais Yann Karaquillo est totalement habité par ce feu intérieur, sa présence illumine.
Il n’y a plus de soleil, mais ce travail est lumineux. J’ai souvent pensé au soleil noir de la mélancolie de Gérard de Nerval.
On laisse ses larmes couler.
Venez entendre ce rire noyé de larmes, venez l’entendre et le voir dans la voix et les yeux de Yann Karaquillo.
Il faut maintenir en vie Jean-Pierre Martinet.

MB

Programme

Mardi 19 au samedi 23 octobre à 20 h

Dimanche 24 octobre à 18 h

Date

19 - 24 Oct 2021
Expired!

Heure

8 h 00 min - 18 h 00 min

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